25 Mai 2012
Lançons des bouteilles à la mer et soyons nombreux, très nombreux !
En Mer Égée ? Si vous voulez, mais le plus utile, c’est en Mer du Nord : depuis le XV° siècle ce sont ses rivages qui décident et mènent les peuples d’Europe !
Il faut absolument que nous, citoyens européens, contribuions comme nous le pouvons à convaincre les Européens du Nord, au premier rang les Allemands et leur chancelière, qu’il n’y a qu’une et une seule bonne solution et que ce sont eux qui en ont les clefs : Tout faire, être prêts, à payer, oui, même cher, pour que la Grèce soit sauvée et demeure avec nous en zone Euro !
Les clefs sont à Berlin, Amsterdam, Bruxelles, Stockholm, Helsinki, Copenhague et ne sont pas à Athènes ! Athènes est impuissante ! Athènes est à-terre ou peu s’en faut et on ne refuse pas de tendre la main au partenaire à terre même s’il a des responsabilités importantes dans sa situation d’aujourd’hui !
La sortie de la Grèce de l’Euro serait la plus grave défaite politique de l’Europe depuis la tentative de création d’une Europe Unie après 1945!
Disons-le avec fermeté et détermination aux dirigeants actuels de nos pays européens : si vous ne prenez pas les mesures, même impopulaires, qui permettraient de sauver les Grecs, vous serez condamnés sévèrement au tribunal de l’Histoire et avant cela vous serez tenus pour responsables de notre déclin, de notre appauvrissement économique ! Parce que c’est évidemment ce qui arriverait, tous les économistes et observateurs un peu compétents le savent et l’écrivent !
Amis Allemands, c’est vrai, Henricles l’a déjà écrit ici : au moment de vos retrouvailles émouvantes mais coûteuses avec vos provinces orientales prisonnières du carcan imposé par Moscou, notre président Mitterrand et les suivants, comme Margaret Thatcher, ont refusé que l’Europe solidaire finance cette réunification. Ce fut une grave erreur et vous Allemands avez alors compris que vous ne deviez compter que sur vous-mêmes ! Et vous avez réussi admirablement ! Bravo !
Est-ce pour cela que vous devez refuser aujourd’hui une solidarité qui vous a fait défaut hier ? Non, on vous en conjure : ne prenez pas une décision financièrement justifiée peut-être, mais politiquement catastrophique et grave à moyen terme pour votre propre prospérité économique.
Quel que soit demain le vote des Grecs, il faudra effacer encore une bonne partie de leur dette et leur prêter à des taux d’intérêt tels qu’ils puissent y faire face.
Cela coûtera cher à vous, à nous, mais hésite-t-on à payer lorsqu’il s’agit de sauvegarder l’essentiel ?
Et de nos jours, l’essentiel est garder une Europe unie, de marcher vers plus d’Europe pour garantir notre prospérité, pour avoir une voix écoutée dans le concert des nations et surtout, dans l’immédiat, être assez forts pour imposer à une finance débridée et ruineuse les règles sévères qu’aucun État seul, même l’Allemagne, n’est capable de prendre sauf à faire fuir les capitaux chez ses voisins !
Henricles le 25 mai 2012