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11 Mars 2024
Surprise et contradictions.
Au détour d’un article consacré au rôle de l’armée française dans la formation de soldats et officiers ukrainiens, heureuse surprise, chose rare dans les informations !
On apprend que l’armée française consacre du temps à former des militaires ukrainiens de façon qu’ils soient capables de mieux résister à l’agression des Russes. Très bien. La surprise est celle-ci : entre autres, les instructeurs militaires français des Ukrainiens leur apprennent qu’il y a des « lois » de la guerre qu’ils doivent respecter : on ne doit pas cibler, les populations civiles. On ne doit pas torturer les prisonniers ni les maltraiter mais au contraire on doit les respecter et les garder dans des conditions dignes… J’avoue avoir été heureusement surpris lorsque j’ai lu cette information. C’est rassurant sur la mentalité des membres de notre armée même s’il ne faut évidemment pas se bercer d’illusions ! Actuellement l’armée française n’intervient pas sur des terrains où l’intégrité de notre territoire, la population française seraient menacées, en conséquence les enjeux ne sont pas essentiels pour nos soldats. En cas de conflit violent, massif et menaçant pour le pays, peut-être que les bonnes résolutions enseignées ne seraient pas aussi faciles à appliquer ! Mais après tout, on n’en sait rien. Il n’empêche, il est bon de savoir qu’on essaye de « civiliser » les militaires ukrainiens, lesquels, en général ont été « biberonnés » par une armée de l’ex-Urss, dont on connaît maintenant encore mieux qu’auparavant le comportement indigne et barbare en opération !
Parmi les mesures nécessaires pour préserver l’environnement et éviter d’aggraver la dégradation de la biosphère, il y a au premier plan l’indispensable « transition énergétique ». Il faut diminuer drastiquement les émissions de CO² et pour ce faire remplacer les moteurs thermiques (charbon ; pétrole gaz) par des moteurs électriques. Il est bien connu aussi que les installations minières et industrielles sont quasiment toujours sources de pollution et dégradations de toutes sortes des lieux où elles sont exploitées sols et sous-sols sans parler de l’esthétique des paysages.
Or, pour les moteurs électriques on a un besoin massif de nickel. En effet le nickel et le ferro-nickel sont indispensables dans les batteries et fabriquer des batteries toujours plus nombreuses et plus puissantes est un impératif de la « transition énergétique ». Le nickel entre aussi dans la production d’acier inoxydable.
Il se trouve que la France possède en Nouvelle-Calédonie de très importantes mines de nickel. Et c’est la principale ressource de ce territoire. La Nouvelle-Calédonie est le premier producteur mondial de ferro-nickel.
La Nouvelle Calédonie est en phase de transition politique. Depuis les troubles qu’il y avait eu, Michel Rocard, à l’époque avait, pour ramener la paix, instauré un long processus d’évolution de façon que « le caillou » comme on l’appelle familièrement ait un statut définitif par lequel il serait plus ou moins encore lié à la France.
Où est la contradiction ?
Elle est double. Je ne sais quelle sera la relation de la Nouvelle-Calédonie avec la France lorsque le processus sera arrivé à son terme, mais on imagine mal que la France rompe tout lien avec un tel territoire surtout que la population actuelle se répartit entre ceux qui veulent que le « caillou » demeure français et ceux qui en souhaitent l’indépendance.
La contradiction la plus nette est celle-ci : pour préserver l’environnement et la biosphère, il faut des batteries, il en faut toujours plus et du coup il faut continuer à exploiter toujours plus les mines et installations industrielles de Nouvelle-Calédonie quelles que soient les dégradations ainsi infligées au territoire.
Espoir : une scientifique, madame Guezennec du BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) a mis au point à Orléans, une méthode de production du nickel qui supprime les inconvénients les plus nocifs pour l’environnement. C’est la bio-extraction du nickel à partir de bactéries. Encore faut-il passer de l’expérimentation réussie à l’industrialisation. Et pour le moment on dégrade l’environnement en Nouvelle-Calédonie par la production de nickel, de façon à éviter de dégrader, polluer avec du CO² !
Henricles. A Saint Etienne le 11 mars 2024
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