Témoignage important

Ci-dessous, un texte écrit par mon ami Roland, de Vernoux, qui est une réponse à mon dernier écrit "Jésuites et Dominicains". 

J'ai pensé que ce témoignage était particulièrement vivant et apportait un complément important à ce que j'avais écrit. 

En accord avec Roland j'ai laissé ce texte tel qu'il me l'a écrit !

Bonne lecture.

L'École public dans les années 50/60  

  J' ai grandi dans une banlieue ouvrière du sud de LYON. L'école c'était le certif à 14 ans (c'était bien de l'avoir mais pas indispensable) et après pour les filles; L'école ménagère (faire de bonnes épouses) et pour les garçons  apprendre un métier, l'apprentissage et le travail rapidement. Les parents n'avaient pas les moyens de nous payer des études.

  Pour les garçons la seule école un peu supérieure c'était le lycée du parc Chabriére, un centre d'apprentissage pour CAP et BEI avec 2 ans supplémentaires.

le choix : Mécanique générale, chaudronnerie et électromécanique pour les meilleurs  20 élevés maxi. J'étais un bon élève les maths la physique la géométrie passionné par les sciences. L'école avait bonne réputation auprès des entreprises Lyonnaises, les patrons nous attendaient à la sortie pour nous faire des propositions d'embauches (authentique). Aujourd'hui quand je dit cela à des jeunes ils me prennent pour un vieux fou. 

   Je suis sorti en 1964 à 17 ans avec un CAP électro-mécanicien , et je pense avec des compétences techniques et un sens fort pour comprendre les sciences. 

   Mais pour le français l'orthographe la grammaire complètement nul. Certainement une maladie familiale: ma mère ne savais ni lire ni écrire et mon père enfant d'émigré n'a pas était à l'école.

   Mais j'ai connu un prof. de français qui m'a marquer, cela fut une chance. Ce n'était ni un jésuites ni un dominicains mais un communiste bon teint. Malgrès ses efforts, il n'est jamais arrivé à me faire écrire correctement. Mais il m'a donné le goût d'apprendre l'histoire et aussi la société civil, les comités d'entreprises , les délégués du personnel, les règles de la sécurité sociale etc.. J'ai appris tous cela avec passion. J'ai fini mes études avec en plus de connaissances techniques, un bon bagage pour vivre dans la société civil. Et aujourd'hui, tous les jours je remercie ce professeur de français, d'histoire, et d'instruction civique qui m'a ouvert les yeux sur la société dans laquelle j'allais vivre.

  Comme quoi l'école populaire dans ces années là avaient parfois ses réussites. Par la suite dans le travail, les ateliers, j'ai rencontré des militants communistes j'ai toujours été apprécié. La camaraderie étaient vraie !

J'ai perdu la foi de gauche avec l'époque Mitterand, mais cela est une autre histoire. 

Roland