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Le blog politique et culturel de henricles

C'est le blog de quelqu'un qui n'appartient à aucun parti politique mais qui pense que le simple citoyen peut s'emparer des questions politiques économiques et de société pour proposer ses réflexions etdonner son avis C'est également un blog littéraire et culturel où je place divers récits et oeuvres qui me concernent et ont un intérêt. notamment des récits de voyage et des tableaux d'amies peintres

Avec l'immigration par François Héran

 

 

Avec l’immigration.

Par  François Héran

(Professeur au Collège de France)

327 pages. Éditions La Découverte. Mars 2017

 

Avant de lire ce livre, écoutez sur votre ordinateur ou sur France-culture, la leçon inaugurale de François Héran, au Collège de France, prononcée le 5 avril 2018. (https://college-de-france.fr)

Vous serez convaincus comme je l’ai été : voici un de ces intellectuels dont notre pays peut être fier. Il éclaire avec beaucoup de maîtrise, la question de l’immigration, en France certes, mais aussi ailleurs. Il parle de ce sujet, propice à toutes les polémiques, avec la sereine objectivité que donne la  vraie connaissance scientifique d’une question, résultat à la fois, d’une méthode rigoureuse, exigeante pour le chercheur qui se l’impose, et d’un travail approfondi.

Vous aurez peut-être alors envie de lire cet ouvrage cité en titre. Mais ici ce n’est pas une leçon inaugurale et F. Héran s’y autorise des propos très durs qui n’auraient pas eu leur place dans sa leçon du Collège de France ! Vous serez peut-être surpris, en effet, de sa sévérité lorsqu’il cite L’ancien président Sarkozy, le Front National et sa patronne, le polémiste Éric Zemmour ou autres ! Il les fustige, non pour des raisons partisanes, mais tout simplement parce que ces gens-là, à propos de l’immigration, ont dit et répété tellement de sottises que le chercheur se doit de dénoncer des discours trompeurs qui font injure à la vérité.

Rassurez-vous, François Héran n’écrit pas un pamphlet contre la droite ou l’extrême-droite parce qu’il serait «  de gauche » ou favorable à « des frontières ouvertes à tout-va à l’immigration massive » ! C’est le livre d’un chercheur qui n’a qu’un but : éclairer le public, les citoyens quels qu’ils soient. C’est une mine de renseignements sur la réalité de l’immigration dans notre pays.

François Héran montre que si on compte les immigrés nés à l’étranger mais installés en France depuis au moins un an et les Français issus d’au moins un parent immigré, la France compte environ 20 % de gens d’origine « immigrée ». « Plus d’un habitant de la France sur cinq est immigré ou enfant d’au moins un immigré » (page 17). Et il insiste fortement pour dire que la question n’est pas d’être pour ou contre l’immigration mais tout simplement de la considérer comme une donnée de la société française qu’on ne peut ni supprimer ni arrêter.

Il nous dit aussi que depuis une quinzaine d’années, quelle que soit la majorité politique au pouvoir, l’immigration de personnes non européennes en France est, annuellement, au nombre d’environ 200 000. Et cette immigration est, rappelle-t-il, tout simplement une immigration « de droit » ! C’est-à-dire que pour la supprimer ou ralentir drastiquement, il faudrait « déchirer » nombre de conventions internationales signées par la France, réécrire la Constitution, la Déclaration universelle des Droits humains, et renier les engagements juridiques les plus solennels !

Ces gens entrent en France et s’y installent parce qu’ils en ont le droit ! Et ce droit ne leur a pas été concédé, en catimini par je ne sais quelle majorité de gauche ou d’une droite  complaisante, mais est le résultat d’une tradition de conformité de notre pays aux principes d’une société qui se veut respectueuse des droits et de la dignité des hommes quelle que soit leur origine.

 

Au détour de ses pages, le professeur nous invite aussi à réfléchir à la complexité de tous les problèmes liés à l’immigration, problèmes qui ne peuvent jamais être traités par des formules à l’emporte-pièce et encore moins par les « yaka » des populistes et autres extrémistes.

Après cette lecture, vous serez éclairés, par exemple, comme vous ne l’avez jamais été sur la fameuse « fausse question », selon lui, «  du Droit du sol ou du Droit du sang. Et F. Héran nous montre qu’on est Français ou le devient ou par le « sang » ou par le « sol » soi-disant mais en fait essentiellement par le « temps » comme il écrit. C’est-à-dire que pour être Français il faut, de fait, avoir une certaine familiarité avec le pays. On l’a lorsqu’on est descendant direct de parents français quel que soit le lieu où on est né (sang !). On l’a, à la majorité, lorsqu’on est né en France de parents étrangers à condition d’y avoir vécu au moins cinq ans et d’y résider lorsqu’à dix-huit ans on demande à être reconnu comme Français (sol !). Et  tous les autres cas d’acquisition de la nationalité proviennent d’une « familiarité » avec notre pays, par exemple si on a épousé un conjoint français.

Ce petit livre est une grande leçon sur la méthode rigoureuse, sérieuse, sur le travail de recherche persévérant et parfois ardu qu’il faut pratiquer pour parvenir à une connaissance vraie des réalités sociales. Ainsi le chercheur peut-il  éclairer les choix des décideurs qui peuvent s’appuyer non sur des a-priori idéologiques, non sur des émotions, mais sur des faits dûment établis.

Après cette lecture, grâce à F. Héran, vous vous sentirez plus intelligents et serez peut-être plus prudents lorsque vous proférerez tel ou tel jugement dans un sens ou un autre.

Mais François Héran ne décide ni ne choisit, du moins dans ce livre : il cherche à éclairer le  Citoyen qui choisit tout autant que le Politique qui décide.

Sans connaissance éclairée, il n’y a pas de  démocratie, il n’y a que démagogie ou le  règne de « l’opinion publique » prétendument connue des politiciens par les sondages simplificateurs !

 

Henricles. A Silhac le 29 avril 2018

 

 

 

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L
Le pédagogue :<br /> <br /> L’immigré cet ennemi<br /> <br /> L’immigration ne fait pas couler beaucoup d’encre seulement, elle fait couler aussi beaucoup de sang.<br /> En France par exemple,et ailleurs, le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens, dans des sociétés industrialisées qui par de multiples mécanismes ont imposé et imposent leur domination.<br /> Les pays d’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, décharges du système colonialo-impérialo-sioniste, continuent d’être des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variés.<br /> Les imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé, en plus des multiples moyens dont ils disposent, d’une diarrhée verbale pour camoufler leurs crimes.<br /> Des mots qui alimentent et entretiennent le faux.<br /> Gonflés d’orgueil et d’arrogance, ils répandent leur diarrhée.<br /> Ils sèment les tromperies et toutes les horreurs selon l’étable de leur loi (les tables de leur loi) <br /> Ils veulent imposer leur « Histoire », avec hache majuscule, pour décapiter la Vérité.<br /> Ils font semblant de « s’offusquer » des effets de ce dont ils sont la cause.<br /> Les vexations, les hostilités, et autres sont toujours d’actualité.<br /> L’invraisemblable est soutenu.<br /> Les coups les plus inimaginables sont montés.<br /> Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.<br /> Les mensonges les plus éhontés sont servis.<br /> Les agressions ne se comptent plus.<br /> Les hostilités, ne s’arrêtent pas.<br /> La désinformation ne recule devant rien.<br /> Les amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la règle.<br /> Et les pires tromperies sont à l’oeuvre.<br /> La France, métropole colonisatrice, continue de répandre son poison dans les colonies et en métropole, où les populations originaires de ces colonies et issues du processus migratoire, doivent mener des luttes incessantes contre ce poison.<br /> La métropole débite, encore et encore, les insanités de toujours, les bassesses, les supercheries, maintient un regard de mépris et de haine sur les indigènes des colonies, alimente et entretient l’imposture.<br /> Dans les innombrables agressions, les mots accompagnent les autres moyens et s’avèrent souvent aussi dangereux, aussi terribles.<br /> Tel un virus, ils soutiennent l’infection et la décomposition.<br /> Des chro-niqueurs et des chro-niqueuses, salariés de détenteurs de médias dont ils exécutent les ordres, déversent leurs ordures, des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, pour grossir le flot des maux.<br /> Il est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer des vessies pour des lanternes.<br /> Ils ne cessent de parler des tas de droits, (d’État de droit) et nient la violation des droits humains les plus élémentaires.<br /> Ils usent de termes trompeurs, de termes faux, de termes de la supercherie.<br /> Ils « varient » les bavardages sur « la lutte pour le bien de l’humanité », afin de camoufler leur soif d’imposer partout leur domination.<br /> Ils sont arrivés par des mots truqués à faire passer pour du « progrès », leurs crimes contre l’humanité.<br /> Le pire dans ce domaine, c’est que des individus dominés, reprennent servilement ces bavardages qu’ils utilisent pour se donner une contenance dite de « civilisés », d’« évolués », de « cultivés », de « modernes », conformément aux souhaits de leurs dominateurs.<br /> Des serpillières adorant les semelles qui les foulent.<br /> Et ces serviles, à divers niveaux, se mettent à déverser leur puanteur qui rejoint celle de leurs maîtres, pour se répandre partout.<br /> L’imposture, encore l’imposture, toujours l’imposture.<br /> En France, et ailleurs, des personnes issues du processus migratoire, et devenues françaises, n’échappent pas aux discriminations et autres (elles sont ″françaises″ comme le sont les bougnoules, les ratons, les melons, c’est à dire les arabes, les musulmans.<br /> La métropole recours sciemment à l’amalgame, à la confusion entre ʺethnieʺ, ʺcroyanceʺ et ʺdélinquanceʺ.<br /> Ainsi, pour parler d’hommes et de femmes originaires d’Afrique, la métropole use de connotations négatives pour dire les ʺarabesʺ, c’est à dire les ʺmusulmansʺ, autrement dit des ʺviolentsʺ, des ʺvoleursʺ, des ʺvioleursʺ, des ʺassassinsʺ, des ʺterroristesʺ, et autres).<br /> Après le chapelet d’injures habituelles, où les termes « sale arabe », « sale nègre » sont toujours servis avec des crachats, des coups, lors de « contrôles d’identité », ou de « gardes à vue », durant lesquels « l’immigré » est parfois tué (termes qui sont aussi pour ceux et celles qui les utilisent, des insultes contre l’Islaam, contre les musulmans).<br /> Les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les décisions discriminatoires, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques, font partie de la réalité, n’en déplaise aux négateurs de tout poil.<br /> Ces agressions ne datent pas d’aujourd’hui.<br /> La résistance non plus.
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S
Bonjour,<br /> Merci pour la présentation de ce livre, je vais m'empresser de me le procurer et le lire.<br /> Amicalement<br /> Yves
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