KONG. II

Si, comme je l’espère, vous vous décidez à vous plonger dans ce grand roman-historique, vous aurez le double plaisir d’une lecture, d’une part, distraction intelligente et enrichissante, d’autre part occasion d’être souvent émus, parfois attendris, parfois réjouis ou même secoués de rires !

Vous émouvra cette amitié magnifique entre les deux héros principaux.

Lorsque Cooper, comme avant lui, Kong, emportera la douce et évanescente Fay Wray, Kong dans sa main, Cooper dans ses bras, vous serez sinon amoureux du moins fortement attendris par elle comme ils le furent l’un et l’autre !

Vous vivrez la grande crise économique des années 30 avec les nababs d’Hollywood, vous assisterez à l’élection de Roosevelt et vous étonnerez – puisque vous connaissez la suite !- que bien des Américains aient vu dans cette accession de FDR à la présidence, la menace de l’installation d’un régime communiste !

Vous ferez une plongée dans les États-Unis de ce premier vingtième siècle, d’abord années de tous les possibles, de toutes les conquêtes, de toutes les richesses présentes et à venir, puis brusquement, années de doute, d’inquiétude et de grande misère pour beaucoup.

Vous comprendrez aussi que la réalisation de ce film « King-Kong »,travail de plus de dix ans, sorti triomphalement en 1933, a représenté pour les deux auteurs, le moyen de se libérer du traumatisme profond que l’un et l’autre avaient subi à cause des horreurs au milieu desquelles ils avaient été plongés pendant la guerre des 14 / 18, et ses suites immédiates à l’Est et au sud de l’Europe.

Bref, vous le savez cette lecture vous demandera parfois quelque effort, mais ne reculez pas, vous en serez récompensés.

Henricles. Silhac 23 février2018