Election présidentielle : un choix impérieux

Le seul critère est le suivant : voter au premier tour pour le candidat qui aura le plus de chances de battre avec un écart de voix important la candidate du F.N.

Celle-ci a peu de chances de gagner mais il ne suffit pas qu’elle ne soit pas élue : pour la santé de notre démocratie, il est nécessaire que le vote du second tour montre que nous Français rejetons massivement ce dangereux  parti d’extrême-droite !

Ce doit être notre seul critère de choix.

Que le candidat nous soit ou non sympathique ; que le candidat nous paraisse ou non honnête ; que le candidat ait un programme qui nous satisfasse ou non ; que le candidat soit de gauche ou de droite ; que le candidat ait pris des positions qui nous repoussent ou non, cela ne doit avoir aucune importance.

Nous voterons, j’espère, il le faut, dès le premier tour pour celle ou celui qui a le plus de chances face à la candidate de l’extrême-droite.

Dans la situation actuelle – qui peut encore changer évidemment – seul Emmanuel Macron pourra battre le F.N. à plate couture.

Fillon est trop déconsidéré et ne devrait pas passer le premier tour. Au cas peu probable où Fillon arriverait au second tour, ce serait dangereux : en effet une grande partie de l’électorat de gauche refuserait de choisir entre F.N. et Fillon, « entre la peste et le choléra » diraient-ils !

Mélenchon et Hamon, représentants d’une gauche très divisée ont peu de chances d’arriver au second tour. Et si par hasard ils y parvenaient l’un ou l’autre, une partie de l’électorat de droite se refuserait, hélas à voter pour eux et Marine capterait beaucoup de  leurs voix !

Je ne pense pas que Marine Le Pen ait quelque chance d’être élue. Sauf si par un malheureux hasard, Hamon ou Mélenchon arrivait au second tour !

Dans l’état actuel, que cela nous plaise ou non, seul le vote en faveur d’Emmanuel Macron permet de faire perdre et bien perdre l’extrême-droite.

Il serait vraiment triste, très triste que par dogmatisme de gauche ou de droite, par rejet d’un ex-banquier, ou pour toute autre raison certains refusent ce vote et contribuent par ce fait même à prendre le risque de renforcer la candidate du F. N.

Henricles. Marseille. 4 mars 2017

Comments

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Et nous voilà à espérer une réaction rationnelle de la part des électeurs alors que voilà des années que la nécessité du buzz organisé par tous les médias, l'absence de débats réels, le vomi -pour être poli- des textes spontanés sur les réseaux sociaux ont amené les électeurs à se satisfaire de l'irrationnel. Macron est très intelligent, il a un programme, n'en déplaise à certains, il va lui falloir procéder à une conversion de la lecture de l'actualité chez les électeurs.Il a de fortes capacités en "relation". C'est le seul espoir pour notre pays.

[Monie]

(Je réponds surtout à marie-pierre) Non, je ne pense pas qu'il y ait du "dogmatisme" dans ce billet. Il est vrai que le risque Le Pen existe bel et bien, comme il a existé lors de toutes les élections précédentes (présidentielles comme intermédiaires). On ne peut l'occulter, sans pour autant le "stigmatiser". Et comme toujours, la question se posera en 2017 sur un vote partisan de droite ou de gauche. Or, ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est qu'en plus de la droite et de la gauche, il y aura un vote mixte, de rassemblement, "et droite...et gauche". Pourquoi ne pas essayer quelque chose de neuf ?
Si, au premier tour, les candidats qui ont le plus de chances d'être élus sont M. Le Pen, F. Fillon et E. Macron, il me sera impossible de mettre mon bulletin dans l'urne en faveur de F. Fillon. Je voterai donc E. Macron. Les critères de sympathie, d'honnêteté apparente, de programme ne sont pas sans importance, c'est certain. Mais c'est le seul qui cherche à tendre la main, à réunir, à rassembler. J'aime cette volonté de travailler ensemble dans le seul but de faire réussir la France et l'Europe.Cela me semble un critère fondamental de choix !

[marie-pierre]

Ce billet aurait pour moi été pertinent s'il avait été écrit 48h avant le 1er tour . A ce jour, alors qu'on ne sait pas encore qui seront les candidats, il me semble très prématuré comme l'a été la déclaration de Daniel Cohn-Bendit allant dans le même sens . Si c'est une façon de dire que l'on s'engage pour Macron, il y a bien d'autres arguments pour le défendre : son programme, sa personnalité, sa supposée fraîcheur ou son mignon minois . L'instrumentalisation du risque le Pen doit venir en dernier recours . Donc, si je comprends bien, pour les tenants de cette option, point n'est besoin de campagne, d'arguments échangés, de discussions sur les différents programmes ni de réflexion, circulez, votez Macron, tout le reste n'est que "dogmatisme de droite ou de gauche ". Quelle hypocrisie :!

[clodie]

D'accord avec toi, nous revenons définitivement de Séville pour le faire dès le premier tour. J'espère que nous nous verrons bientôt, donc !

[M.F.Schmid]

Tout à fait prête à voter Macron (comme Bayrou l'a déjà conseillé). Dommage qu'on vote pour un homme au lieu de voter pour un programme . Un parlement élu à la proportionnelle éviterait cette impression d'avoir à chercher l'oiseau rare!

[Henri Dravet]

Super !
Et merci !

[Henri Dravet]

Bien d'accord ! Mais la proportionnelle intégrale empêche de former aisément des majorités de gouvernement et il peut arriver aussi que le pouvoir de décision revienne au petit tout petit parti-charnière qui apporte les 2% ou 3 % qui permettent d'assurer la majorité ! Dans ce cas-là le système est injuste : le tout petit parti décide !
Amicalement