6 Août 2018
En Roumanie, chez les Rroms
C’était notre objectif principal. Depuis plus de six ans maintenant que nous avons été et sommes encore en contact étroit avec quelques familles Rroms, nous avions envie de connaître cette « Roumanie » dont ils nous parlent avec nostalgie, où ils retournent dès qu’ils peuvent pendant les « vacances ». Et surtout nous voulions les rencontrer chez eux pour mieux comprendre quelles sont leurs conditions de vie dans leur pays. Dès qu’ils ont su notre projet, surpris, presque incrédules, certains ont proposé de nous héberger. Nous ne l’avons pas voulu. D’une part à notre âge, nous avons des habitudes de toilettes, de confort, d’intimité qui n’auraient probablement pas pu être satisfaites. Ensuite, quelle que soit notre estime pour eux, nous voulions rester libres de nos mouvements et ne pas nous mettre dans la dépendance des familles qui nous auraient généreusement accueillis. Enfin il aurait fallu choisir l’une plutôt que l’autre…
Et puis, pas d’hypocrisie : liens affectifs, estime mutuelle, plaisir de se retrouver certes, mais nous sommes et resterons des « Gadjés » comme les Rroms désignent tous ceux qui ne sont pas membres de ce peuple. Un peuple Rrom – Tzigane, si vous voulez - qui a ses coutumes, ses traditions, ses croyances, son mode de vie, sa morale, ses structures familiales, bref, sa « culture ». Nous n’en faisons pas partie !
La région des familles que nous allons voir est au nord-ouest, près de la Hongrie : c’est la province d’Oradea (ville de l’importance d’Arles à peu près), à l’ouest de la Transylvanie C’est loin de tous les centres touristiques les plus fréquentés. Bucarest, la capitale, est à plus de 500 kilomètres ! Tant pis ! Tant pis ? Pas vraiment : d’une part notre but n’est pas le tourisme, d’autre part comme nous ne sommes jamais venus dans ce pays, nous verrons de toutes façon beaucoup de choses. Nous ne sommes pas dans un groupe de touristes, ni n’allons dans des hôtels des touristes ; avec nos quelques bribes de roumain nous serons, de fait, plongés au milieu d’une population que nous découvrirons. Enfin, il y a toujours des paysages, des églises, éventuellement des musées et un urbanisme à visiter ou observer quelle que soit la région abordée.
Nous n’avons pas pu, avant de partir, avoir à Oradea une adresse quelconque pour nous piloter un peu. Nous aurions aimé rencontrer des Roumains qui auraient pu nous donner des informations sur ces communautés et villages Rroms où nous devions aller. Nous avons même eu une petite surprise désagréable : une personne du CCFD (comité catholique contre la faim et pour le développement) a aimablement proposé de nous aider avant notre départ. Elle a un ami dont la fille, française, est mariée à un Roumain et vit à Oradea. Super ! Elle est entrée en contact avec lui pour qu’il nous introduise auprès de sa fille ! Las ! Le mari roumain ne supporte pas les Rroms et mettre en rapport avec cette jeune femme des Français qui ont des sympathies pour les Rroms aurait pu créer des problèmes dans…le couple ! Ainsi va l’attitude de bien trop de Roumains vis-à-vis des Rroms !
Heureusement nous avions rencontré déjà à Saint Étienne notre ami Virgil. Il est professeur de philosophie à l’université de Cluj, francophone et francophile, il a créé une fondation, « le collège européen » qui œuvre avec ardeur à la promotion des Rroms ! C’est un travail bénévole qui l’occupe énormément. Seulement il est à Cluj au cœur de la Transylvanie à plus de 150 kilomètres d’Oradea. Il a été pour nous une merveilleuse introduction à notre petit séjour. En effet notre avion atterrissait à Cluj où nous avons passé trois jours. Il nous a consacré beaucoup de temps. Érudit, il nous a appris sur la Roumanie des milliers de choses ! Passionnant ! Il a vite compris le but de notre voyage et nous a emmenés voir les bidonvilles où sont parqués, en périphérie, des centaines, des milliers de Rroms ! Grâce à ce parcours à Cluj, nous avons déjà eu une petite idée de ce qu’est la condition de nombreux Rroms en Roumanie. Le soir, Il nous a invités dans un bon restaurant où il a ses habitudes et nous avons passé avec lui quelques heures inoubliables, ce genre de soirée où naît une amitié !
Virgil est à l’initiative d’un vaste projet à Cluj pour que ces Rroms actuellement en bidonvilles, souvent dans des conditions misérables, parviennent à de meilleures conditions de vie. Il mène ce projet en lien avec les autorités municipales et les services de ce que nous appellerions l’Éducation nationale. Il a le soutien de quelques associations caritatives, notamment le CCFD et également des représentants de la culture indienne à Cluj qui sont intéressés à ce que ce peuple Rrom de lointaine origine indienne, soit reconnu. Le projet concerne en 2018 plus de 1000 jeunes à scolariser. Mais il inclut de mobiliser aussi leurs familles, ce qui augmente le nombre de Rroms concernés. Il y a plusieurs idées forces que je simplifie ici. D’abord, soutenir et organiser, y compris en langue « romani », langue des Rroms, une scolarisation assidue et réussie, préalable à une vraie promotion. Ensuite, il s’appuie sur des médiatrices et médiateurs issus de la communauté Rrom pour que s’établisse une confiance entre les autres acteurs du projet et les familles Rroms concernées. Enfin l’objectif à long terme est, que peu à peu se dégagent au sein de la minorité Rrom, des personnes capables d’en être les porte-parole et les représentants auprès des pouvoirs publics et de la société roumaine en général.
A Cluj, la vision de ces bidonvilles immenses, nous a évoqué les favelas que nous voyons dans toutes les villes du Brésil, et les bidonvilles de France dont la résorption n’est jamais terminée ! La misère et l’exclusion sociale ont souvent partout un même visage !
Bidonvilles de la périphérie de Cluj occupés par des Rroms |
Oradea et Beius.
Sur la route entre Cluj et Oradea ce dimanche matin 15 juillet, une surprise nous attend. En arrivant dans la petite ville de Huedin nous voyons tout d’un coup d’énormes maisons de couleurs vives, kitsch, pleines de décorations sur le toit ou la façade qui évoquent des pagodes ou des temples indiens
Maison-palais de Rroms enrichis
En voici un ou exemple ci-dessus ! Nous saurons bientôt qu’elles appartiennent à des Rroms enrichis. On raconte que ces Rroms ont réussi à devenir les maîtres de la gestion et du recyclage des décharges ! Ils affirment fièrement ainsi leur récente opulence. Certains disent que ce luxe a parfois des origines troubles, résultat de trafics peu honorables ! On ne sait ! En tous cas nous en avons vu d’autres, et des villages entiers en Roumanie, sont pleins de ce genre de maisons-palais roses ou bleues pleines de décors clinquants et tapageurs !
Pour arriver jusqu’à la maison où nous avions retenu un logement chez l’habitant, ce fut un peu difficile, vu que le quartier ne figure pas sur les plans disponibles de la ville. Mais miracle du « smartphone » : il y a un GPS qui remplace celui de la voiture de location, hors d’usage ! Cela dit il faut quelque temps pour s’habituer à comprendre les indications données en anglais par la voix féminine du GPS, à fort accent…américain ! Le plus ardu est de comprendre le nom des rues ou places qu’elle nous indique, noms roumains ou hongrois prononcés avec l’accent américain !
Pour aller chez les Rroms, nous n’avons aucune adresse : nos amis Rroms n’ont pas d’adresse, ce luxe réservé à…tout le monde ou presque, sauf à eux, du moins à ceux que nous connaissons ! Nous avons des noms de villages et heureusement au moins un numéro téléphone d’une des familles ! Un seul mais c’est déjà ça !
Nous voici dans un de ces villages à 40 kms d’Oradea, en pleine campagne. Pour arriver à trouver la première famille et la première maison, il a fallu au moins trois coups de téléphone en France,
un garçon nous attend sur son vélo pour nous guider jusqu’à la maison de ses parents ! Le pauvre : c’est une route caillouteuse, la pente est forte, il peine à pédaler et quant à moi, je suis un peu inquiet du résultat de ce parcours sur la voiture quasi-neuve que nous avons louée à Cluj et qu’il faudra rendre en bon état!
Finalement on arrive. C’est chez « L » d’une famille de Rroms restés, eux, à Saint Étienne. L’accueil, comme il le sera chaque fois, est très chaleureux, café d’abord, et « L » s’affaire pour nous préparer un repas ! Photos, visite détaillée du jardin ! Il y a potager, arbres fruitiers nombreux, cochons, volailles. Le père nous explique qu’il a eau courante et électricité dans la maison grâce à une source et une pompe.
« L » et son mari ont six enfants croyons-nous, un bébé au biberon et une jolie petite fille contente d’être prise en photo dans sa robe bleue. En fait dans l’après-midi, au cours d’une autre visite, nous apprendrons que la fille en bleue, n’est pas la fille mais la petite fille de « L. » et nous ferons connaissance du papa, mais pas de la maman dont on ne sait où elle est !
Il y a une maison, un potager, des bêtes, mais l’impression d’ensemble est de grande précarité, de manque de confort et d’hygiène. C’est loin de tout. Le village est à plusieurs kilomètres de route ou de piste et dans ce village il n’y a rien qu’une petite boutique dont la dame à l’accueil, nous a montré un visage fermé dès que nous avons dit que nous cherchions une famille Rrom !
Où sont les magasins, les services publics, les écoles, les médecins ou pharmaciens ? Les employeurs potentiels ?
Il faut aller à Beius à 25 kilomètres en autobus mais celui-ci passe – combien de fois par jour ? Mystère !- à une bonne demi-heure à pied de la maison où nous sommes ! Bref…
De quoi vivent-ils ? Le mari est handicapé et ne peut travailler. La maman est chargée de six enfants dont un bébé.
La conversation est très limitée : bribes de roumain d’un côté, de français de l’autre, difficile d’en savoir plus. Renée a fait semblant de ne pas comprendre lorsque « L.» a tenté de demander une aumône !
« L. » propose que nous la menions dans notre voiture voir le village où sont installés un couple et leurs enfants que nous avons beaucoup rencontrés à Saint Étienne ! « L. » monte dans notre voiture avec deux ou trois de ses enfants dont la petite fille en robe bleue. Le trajet m’inquiète : une piste caillouteuse qui n’en finit plus de monter et de plus en plus mauvaise et pentue à mesure qu’on avance. La petite voiture, chargée, peine à gravir ses pentes. Nous finissons par arriver ! Quel spectacle !
Toute une troupe nous accueille dans cet endroit où s’élèvent une cabane, une toute petite maison, celle des grands-parents et une maison plus grande à un étage mais dont le toit n’est pas posé et où fers à béton et parpaings apparents montrent qu’elle est loin d’être terminée. Il y a un troisième logement en contre-bas. Nous sommes accueillis avec force embrassades et nous faisons connaissance des parents et cousins. Il y a beaucoup de monde. Nous avons la surprise de retrouver là une jeune fille que nous avions connue à Saint Étienne, enfermée chez elle, farouche et qui n’avait qu’une scolarité épisodique ! La voici, ici, mariée, diserte, souriante : un bonheur de la voir ainsi.
La maison des grands-parents paternels n’a que deux pièces toutes petites où ils vivent à dix ! Et au moment où nous partions, la maman nous a montré, un peu en contre-bas ses vieux parents : je me suis alors déplacé pour aller les saluer et le monsieur m’a serré la main et aussitôt, demandé de l’argent pour payer ses cigarettes !
Ici l’impression d’ensemble est de très grande misère autant culturelle que monétaire. Un des adolescents manifestement mentalement handicapé me « colle » et me dit bonjour trois ou quatre fois de suite. Et il n’y a ni hygiène ni confort minimum !
Rencontre avec une jeune femme, déjà connue à Saint Étienne qui, ici aussi, demande l’aumône !
Nous ne souhaitons pas nous attarder. Nous sommes pleins de compassion, mais en même temps nous sentons terriblement impuissants devant une telle situation ! Manque d’hygiène, manque de ressources, manque d’instruction, consanguinité probable !
Cela dit il y a des consolations : Cette jeune femme ouverte, souriante, apparemment contente de son sort ! Et l’accueil chaleureux des uns et des autres
Cette première journée chez les Rroms est tout à la fois éprouvante et gratifiante. L’accueil nous fait chaud au cœur, mais la situation de nos « amis » est attristante. Ils sont loin de tout, isolés, à l’écart, entre Rroms pauvres, sinon misérables, et on ne peut, comme eux, qu’espérer qu’ils finiront par trouver chez nous à force de patience et détermination, les ressources qui leur permettront, d’assurer chez eux, une vie décente à leur famille ! Puisque là est leur seul but : ils viennent en France non pour profiter de nous, non pour je ne sais quel trafic obscur, non pour voler : ils viennent en France pour travailler si possible et ainsi échapper à la calamité qui les accable !
Le lendemain, autre direction : un village, à 30 kms de celui-ci où on accède par de vraies routes goudronnées. Là, vivent au moins huit familles que nous connaissons.
La surprise, cette fois est la situation qui semble vraiment très satisfaisante d’une des familles : grande voiture, de qualité, une maison en deux parties dans un très grand terrain où le père projette diverses cultures. L’équipement de la cuisine et du grand séjour est neuf et moderne. Quant aux deux chambres que nous avons vues, leur luxe apparent nous a étonnés Et à côté, une salle de bains où un ingénieux chauffe-eau au bois permet de se doucher en tout confort !
Comment ce couple réussit-il à épargner à partir de leurs ressources modestes en France des sommes qui leur permettent d’avoir une maison aussi grande, un terrain aussi vaste et des équipements aussi modernes ? Le père a certes travaillé mais jamais à temps complet et jamais avec un salaire supérieur au SMIC ! Et nous n’imaginons pas une telle famille si unie et si solide se livrer à des trafics malhonnêtes, activité qu’on attribue si souvent aux Rroms ! L’accueil de chacune et chacun, l’hospitalité, l’aisance apparente, leur satisfaction de nous montrer tout cela en toute simplicité, nous ont réjouis. Le surlendemain nous sommes revenus et d’autres amis s’étaient rassemblés : une sœur, avec quatre de ses cinq enfants, tout sourire d’avoir retrouvé son mari qu’elle pensait avoir perdu, triste à en pleurer deux jours auparavant chez elle lorsque nous étions allés la voir ! Elle habite dans un quartier de Rroms bien plus pauvre que celui de sa sœur. Arrivés près de chez elle dans notre voiture, l’avant-veille, un groupe de Rroms s’était approché, l’un nous avait pris pour des médecins et commençait à nous parler de problèmes de santé, un autre nous avait sollicités pour qu’on lui donne l’argent pour payer les médicaments dont sa fille a besoin. Autour, l’ensemble paraît vraiment, vraiment pauvre et précaire…
Dans ce village nous avons eu aussi la chance de retrouver, détendue et accueillante, une famille revenue définitivement en Roumanie, cette famille si fermée alors en France. Et, cerise sur le gâteau, ceux qui étaient partis depuis longtemps de Saint Étienne pour aller vivre en…Écosse (Glasgow où le père travaille !) étaient encore là ! Nous avons alors parlé anglais avec eux et lui était tout intimidé de nous voir ici chez lui en Roumanie après tant d’années.
Visite ensuite dans un troisième village.
Là comme ailleurs, le nom d’un village mais pas d’adresse. Grâce au téléphone, le père que nous venons voir nous rejoint au centre du village en vélo et monte avec nous en voiture : il laisse sa bicyclette devant le poste de police, meilleure garantie contre le vol selon lui !
Nous l’avons déjà rencontré plusieurs fois en France et avons eu l’occasion d’apprécier et sa bonhommie rassurante et…sa bonne cuisine !
Il nous fait traverser tout le village et nous y voyons de nombreuses voitures immatriculées à Lyon ou ailleurs et sommes salués par quelques-uns qui parlent français. C’est un village où il n’y a que des Rroms mais la plupart ont de vraies maisons. On n’y retrouve apparemment pas la misère du premier où nous étions allés.
Cet homme manifeste sa joie de nous voir, comme un adolescent : il rit, il sautille lorsqu’il nous prépare notre déjeuner après nous avoir donné un café ! Après le déjeuner, à notre demande, il nous conduit pour une balade de une heure et demi à travers une belle forêt qui domine son village. Nous sommes contents d’avoir pu parler avec lui et partager ce moment. Sa maison est simple, encore inachevée mais il y a de l’espace, et le confort minimum. Au retour de chez lui, il nous montre la maison que son fils, qui travaille en France, fait construire : une maison carrée de bonnes dimensions dont le gros œuvre semble terminé.
Nous nous quittons sachant qu’en Roumanie ou en France, nous nous reverrons et avec plaisir !
En quelques jours nous aurons pu rencontrer tout le monde tous ceux qui étaient là.
Que dire en conclusion que vous n’auriez pas déjà lu ci-dessus ?
Ce que nous avons constaté nous permet déjà de comprendre parfaitement pourquoi ils viennent chez nous. Que faire à leur place ? Ils ont le courage, oui, le courage et l’audace, d’entreprendre un voyage long et coûteux, dans des conditions fatigantes. Ils arrivent en France et souvent n’y ont pas de point de chute. Ils vont là où ils savent qu’il y a déjà des Rroms de leur famille ou leur village, mais sans aucune garantie de logement. Alors au début souvent c’est « la rue », la mendicité, la fouille des poubelles. Et peu ou prou on finit par trouver une ressource, un petit boulot, mal rémunéré, pas toujours déclaré, et l’aide d’associations locales permet de scolariser les enfants, de trouver vêtements, chaussures, nourritures. On ramasse dans les rues ou les poubelles, des « trésors » divers qu’on recyclera et vendra en Roumanie. Parfois « la manche » réussit ! Jusqu’au jour « béni » où un travail officiel donne droit à salaire, couverture sociale, allocations diverses, ouvre la possibilité de se loger dignement ! Hélas ce parcours est semé d’embûches, et il faut parfois des années pour y arriver avec des allers-retours en Roumanie : rue, « squats », expulsions par les polices diverses, quelquefois un juge prononce une O.Q.T.F. (obligation de quitter le territoire français) parce que, tout citoyen européen qu’on soit, on ne peut, au bout de trois ou six mois de présence légale, prouver qu’on a les ressources suffisantes !
Ces femmes et ces hommes manifestent ainsi leur volonté farouche de chercher, dans des conditions souvent très dures, à échapper à la condition de « paria » qui est souvent la leur dans leur propre pays encore plus que…chez nous !
Plus de sept pages et pas un mot sur ce pays, la Roumanie ! Pardon ! Mais ce sera pour un autre récit et, je le répète, nous n’avons vu ni Bucarest ni les régions touristiques. Voyage et déplacement tranquilles, en toute sécurité, dans ce pays sympathique couvert d’églises anciennes ou neuves, où on voit vite qu’il est bien plus pauvre que la France.
Henri Dravet. A Silhac le 6 août 2018