Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog politique et culturel de henricles

C'est le blog de quelqu'un qui n'appartient à aucun parti politique mais qui pense que le simple citoyen peut s'emparer des questions politiques économiques et de société pour proposer ses réflexions etdonner son avis C'est également un blog littéraire et culturel où je place divers récits et oeuvres qui me concernent et ont un intérêt. notamment des récits de voyage et des tableaux d'amies peintres

D'unlong parcours au Brésil

D’un long parcours en voiture au Brésil.

Brasília / Ilheus.

1415 kilomètres ! Le premier jour, départ à 7 h 30 et arrivée à 16 h 30 après 730 kms. Le lendemain, départ à 7 h 20 et arrivée à 17 h 20 après 685 kms. Il faut dire que pour gagner la plage où notre petit logement nous attend il a fallu, en fin de voyage, traverser toute une zone urbaine et industrielle où les encombrements, les « lombadas » (ralentisseurs « casse-amortisseurs » comme ils sont appelés !) et les radars imposent une vitesse plus proche des 40 que des 120 km/h ! On a hâte d’en finir !

Curieux réseau routier de ce pays. Si on déduit un arrêt quotidien de 1 h ½, on a parcouru ce trajet à une moyenne de 98 km/h la première étape et 80 km/h la seconde. En France, je ne sais pas si dans un tel voyage, à l’heure des gares de péage, radars, travaux, limitations diverses à 130, 110, 90 ou 70 et encombrements inévitables sur un si long parcours, nous serions allés réellement plus vite. Je ne pense pas. Et pourtant au Brésil, les routes sont souvent sommaires, du moins pour ce que j’en connais au Nordeste, au Sud et dans les États du Goiás, du Minas et de São Paulo. Dans le district fédéral de Brasília il y a bien des routes à chaussées séparées mais aucune qui soit vraiment une autoroute et les embouteillages y sont nombreux, les radars qui vous limitent à 60 ou 80 encore plus nombreux, qui vous flashent sans pitié aucune. Ensuite la route passe par l’État du Goiás et entre dans la Bahia, elle est bien asphaltée, régulière, seuls quelques passages dûment signalés obligent à zigzaguer entre les trous. Spectacle original d’ailleurs parce que tous les véhicules zigzaguent si bien qu’on ne sait pas si un véhicule double ou si son déport sur la gauche, s’explique parce qu’il veut dépasser le camion de devant qui risque, lui aussi, de brutalement partir vers la gauche du macadam endommagé ou s’il se contente d’éviter une excavation de la chaussée !

La circulation est très éparse dès qu’on s’est éloigné de l’agglomération de Brasília. Le tracé est une succession de lignes droites de 8, 10 voire 15 kilomètres sur un immense plateau où l’horizon semble illimité. On roule entre 120 et 140 km/h ce que permettent le moteur Renault de 1000 cm3 et la charge de 4 personnes. La consommation se ressent d’une telle vitesse, mais pour nous le mal est réduit dans la mesure où le litre de carburant, grâce au taux de change, ne nous coûte qu’un peu moins d’un euro ! Et il n’y a ici aucun péage alors que dans l’État du Rio Grande do Sul, il y a des péages fréquents et coûteux sur bien des routes. Quant à la France !

Par contre la seconde étape fut moins rapide. Pour franchir les hautes collines d’une « serra », la route, beaucoup plus étroite, devient sinueuse. Alors doubler un camion de 25 ou 30 mètres de longueur est plus difficile. Et en côte, le petit moteur peine à emmener sa charge de quatre adultes. Mais nous allons vers le sud du littoral de l’État de Bahia et le trafic des poids lourds est heureusement réduit. Il nous est tout de même arrivé de nous traîner pendant quelques kilomètres pénibles derrière un théorie de véhicules ralentis par un camion lourdement chargé sur une route si étroite que tout dépassement devenait risqué.

Sur ces parcours de plusieurs centaines de kilomètres, les Brésiliens roulent vite, très vite. Nous sommes plus souvent doublés que nous ne dépassons. Mais, sauf exception, nous n’avons pas remarqué de graves imprudences, pas de peur soudaine causée par un quelconque chauffard et en 1400 kilomètres, nous n’avons vu qu’un accident, un de trop certes : il y avait un homme étendu sur le bord de la chaussée. Mais ce fut l’unique émotion de ce voyage.

Cela dit les lignes jaunes continues ne gênent personne et les panneaux qui indiquent que la vitesse maximum autorisée est de 80 km/h sont parfaitement ignorés !

Nous avons roulé presque toujours sur les routes nationales, les plus importantes, les « BR » comme on les appelle, celles qui relient les États les uns aux autres. Chez nous, ce serait des autoroutes ou des routes beaucoup plus larges avec bien plus de marques blanches ou jaunes, continues ou non, de panneaux indicateurs divers.

Mais vu que le trafic demeure peu important, du moins là où nous étions, on se dit que construire des autoroutes serait, dans un pays aussi immense, une dépense énorme et superflue.

Et la police routière ? Nous n’avons été ralentis que deux ou trois fois à l’abord de postes de police et là, arrêtés une seule fois pour un contrôle de routine.

La carence de signalisation, l’inexistence de barrières dites de sécurité, la rareté des agglomérations, l’absence de police, le faible trafic, il n’y a presque rien entre une route relativement étroite et le paysage. Au total, donc, malgré l’enfermement dans la voiture, une impression de liberté, de plongée dans la campagne et la nature.

Henricles 30 décembre 2014

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article