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Le blog politique et culturel de henricles

C'est le blog de quelqu'un qui n'appartient à aucun parti politique mais qui pense que le simple citoyen peut s'emparer des questions politiques économiques et de société pour proposer ses réflexions etdonner son avis C'est également un blog littéraire et culturel où je place divers récits et oeuvres qui me concernent et ont un intérêt. notamment des récits de voyage et des tableaux d'amies peintres

Présidentielle : ce qu'on nous cache II


 

Ce qu’on nous cache le plus !

Notre niveau de vie baisse et baissera comme nous l’avons écrit plus haut

Parce que se conjuguent quatre facteurs.

Le premier est la rareté croissante des ressources de la biosphère alors que toujours plus nombreux sont ceux qui veulent en disposer.

Les ressources de la biosphère – la planète comme disent certains !- ne sont pas illimitées et comme des milliards d’autres que nous en ont besoin pour leur développement, nous sommes contraints de les économiser, les partager, parfois de les payer de plus en plus cher. L’énergie est le domaine où c’est le plus facile à comprendre. Renoncer aux énergies fossiles et les remplacer non par le nucléaire qui s’avère trop dangereux et dont on ne maîtrise pas tous les coûts, mais par les renouvelables nous oblige dès maintenant à payer plus cher nos déplacements et nos chauffages, notre électricité et dès demain à réaliser des économies d’énergie drastiques ! La conversion à une agriculture respectueuse de la biosphère et, au-delà de l’agriculture, à toute une économie « verte », c’est-à-dire une économie respectueuse de l’environnement qui assure le futur pour les générations qui viennent après nous, est une nécessité dont seuls doutent les naïfs ou ceux qui sont désinformés par les profiteurs du saccage des ressources de la terre-mère !

Et il n’est pas vrai que cette conversion nécessaire se fera avec toujours plus de consommation de toujours plus d’objets. Le développement d’une agriculture de proximité de plus grande qualité, par exemple, s’accompagnera inéluctablement de hausse de des prix de ces productions, donc de la part de notre budget consacrée à l’alimentation. L’agriculteur français ne peut se contenter du niveau de vie des paysans marocains ou tunisiens ! Il faudra le payer ! 

Il n’y a pas d’alternative : consommer moins, consommer mieux, renoncer aux gaspillages. Dans quelques années, ce n’est qu’un exemple, on ne pourra plus continuer ce gaspillage éhonté qui consiste à arroser des « greens » de golf dans les pays méditerranéens où la ressource « eau » est de plus en plus rare ! Et, second exemple, si les rues de nos villes doivent être éclairées, on devra mettre fin à ces milliers de publicités lumineuses qui polluent nos nuits et gaspillent une énergie de plus en plus coûteuse ! Et renoncer à projeter de la neige artificielle sur les pistes de ski !

Le deuxième facteur qui explique la baisse de notre niveau de richesse est la fin de notre domination sur le monde, le déclin relatif de notre puissance ! Maintenant, des centaines de millions de gens autrefois soumis, deviennent peu à peu capables de produire aussi bien et à un coût très inférieur des milliers de biens et services dont nous citoyens des pays riches avions le monopole. Et ils ont retrouvé ou retrouveront la propriété des matières premières et sources d’énergie qu’autrefois nous allions nous procurer chez eux à bas prix ! Leur niveau de vie tend à augmenter tandis que le nôtre tend à décliner même si c’est une généralisation : il y a hélas encore des peuples dont le niveau de vie stagne sinon régresse ! Mais contrairement à l’image fausse d’une Afrique livrée partout à la misère, il y a beaucoup de pays africains, sur la voie du développement et c’est heureux !

Le troisième facteur, double, vient s’ajouter aux deux autres. Technologie et démographie. Nous sommes à une époque où les techniques utilisées dans la Santé, (et la Défense), sont de plus en plus coûteuses tandis que la pyramide des âges pèse sur les dépenses de santé et de retraite. Ce sont les personnes âgées qui consomment de plus en plus de soins (avant elles mouraient ou vivaient très diminuées). Or, nos exigences de confort et de loisir font que nous avons multiplié les transports en ambulances ou VSL, les prothèses diverses, les cures thermales, la consommation d’anxiolytiques ou calmants, les établissements de handicapés, les soins de kinésithérapie, les établissements de rééducation fonctionnelle, les consultations de psychiatres ou psychologues etc. D’autre part, pour notre confort et notre bien-être, nous avons obtenu de travailler de moins en moins (35 / 40 h en Europe occidentale ;  4/5 semaines de congé plus les jours fériés et leurs « ponts » ; temps de formation pour partie sur le temps de travail ; entrée tardive dans la vie active par prolongation des études ; sortie précoce de la vie professionnelle entre 55 et 60 ans).

Les peuples jeunes, eux, n’ont pas ces dépenses de santé, d’une part, encore trop souvent, ils n’ont pas massivement accès aux soins coûteux et efficaces, d’autre part ils sont trop pauvres, sauf la minorité riche de chez eux, pour avoir nos exigences de confort, enfin ils sont jeunes et pas encore  à l’âge des prothèses et autres soins coûteux. Faut-il rappeler que chez eux, la durée du travail est bien plus élevée dans la journée, la semaine, l’année et tout au long de la vie ?

Aucun doute : ce sont ces peuples qui préparent le monde de demain. Et nous ne serons bientôt plus que le monde d’hier si nous ne prenons pas conscience de ces réalités et ne décidons de les affronter en connaissance de cause.

Le quatrième facteur est plus complexe à expliquer et Henricles vous renvoie à une prochaine étude à consulter à partir de son blog. Essayons tout de même rapidement ci-dessous.

Lorsqu’il s’agit de produire l’élémentaire, il est facile de s’entendre sur ce qu’est la richesse produite (nourriture de base ; logement ; vêtements ; meubles ; moyen de transport ; électricité ou charbon etc.). Mais dans nos sociétés complexes, bien des choses comptées comme « richesse » n’en sont pas ou n’ajoutent rien à notre richesse collective ou individuelle ! A la fameuse « croissance » ! ce graal tant espéré !

Prenons quelques exemples simples. Lorsqu’on construit des murs anti-bruits le long d’une voie rapide on améliore la qualité de vie des riverains, c’est sûr. Mais, en fait, on n’avait jamais compté l’appauvrissement entraîné par le bruit ! Donc le mur n’augmente pas réellement la richesse mais ne fait que rétablir, plus ou moins bien, plutôt mal que bien,  un calme qu’on avait perdu.

Lorsqu’on multiplie les portes blindées des appartements, les alarmes, les systèmes divers de sécurité, les abonnements à des sociétés de surveillance, on augmente peut-être - ?- le sentiment de sécurité de ceux qui ont acheté ces produits ou services, mais on n’avait jamais compté comme appauvrissement le sentiment d’insécurité éprouvé auparavant et à partir d’un certain moment ! Alors richesse supplémentaire ou seulement tentative de lutter contre un sentiment d’insécurité qui est un véritable appauvrissement ?

Vous admettrez facilement avec moi que si on compte comme richesse supplémentaire ce qui augmente le sentiment de sécurité on aurait dû auparavant compter comme appauvrissement la montée du sentiment d’insécurité qui conduit à lutter contre ! Le problème est qu’on est à peu près incapable de mesurer cet appauvrissement parce qu’il n’est pas en « monnaie », en perte d’argent ! C’est la même chose pour les dépenses innombrables pour « réparer » les blessures et destructions causées par les accidents de la route ou de ski ! On compte comme richesse supplémentaire les soins hospitaliers, transports en ambulance, chirurgies, prothèses etc. mais cela n’a rien à voir avec une richesse « supplémentaire » : on se contente d’essayer de rétablir comme on peut une situation qui existait avant l’accident ! Et la nouvelle voiture achetée pour remplacer celle qui  a été mise à la casse après l’accident, est-elle une richesse de plus ? Non, bien sûr, pas entièrement, parce que celle qui a été détruite n’a pas été comptée en déduction de la richesse, ni les souffrances et les ennuis divers consécutifs à l’accident !

Enfin dans nos sociétés le mode de développement a entraîné la multiplication des nuisances diverses que la production de certaines de ces « richesses » produites, s’épuise à compenser ! Lesquelles ?

Sans être exhaustifs voici quelques-unes. Air pollué ; queues dans les services administratifs divers ; embouteillages sur les routes autoroutes et en ville. Stress du téléphone « tapez 1, tapez 2 tapez 3 ». Complexité des parcours scolaires et de l’orientation. Insécurité routière ; manque de « nature » et donc déplacement coûteux et fatigants pour la retrouver ; bruits de la circulation et de tous les moteurs ; handicapés et morts de la circulation routière ; obésité liée à l’alimentation etc.

Cette énumération, loin d’être exhaustive, suffit à prouver que notre mode de développement a atteint un moment où nous ne  nous enrichissons plus mais produisons des choses qui cherchent à compenser ou à se substituer à une certaine qualité de vie perdue ou diminuée. Si Henricles devait développer et préciser il passerait du temps à expliquer que ce « non enrichissement » ou cet appauvrissement s’est accéléré depuis les années 80 du siècle passé et n’est allé qu’en s’accentuant (voir étude prochaine).

 

 

Conclusion .

Il n’est pas vrai qu’il suffira de prendre aux 1% des très riches – c’est sûr, il faut leur prendre !- ni aux 10%  des riches – c’est sûr, il faut aussi leur prendre !- pour garantir notre système de protection sociale, financer éducation et recherche, assurer la conversion écologique, lutter contre la grande pauvreté, diminuer le chômage, rembourser de la dette ! C’est impossible et le restera  longtemps.

Il faudra des efforts de la grande majorité des citoyens !

 Seuls ceux qui croient, à la gauche de la gauche ou à l’extrême-droite, qu’on peut, par établissement d’un rapport de forces, « changer le système » ou les très nombreux démagogues peuvent le nier.  

Henricles n’attend pas des candidats à l’élection présidentielle qu’ils tiennent de tels discours !

Et pourtant !

Alors que des flots de paroles vont se déverser sur les citoyens, il serait bon que ces vérités élémentaires, simples à comprendre, soient diffusées de façon à nous adapter à ces temps difficiles.

Et ils pourraient être des « lendemains qui chantent » ! Mais une nouvelle chanson : Consommation plus sobre. Nourriture plus saine. Nature et environnement préservés. Quantité moindre mais qualité supérieure ! Partage. Solidarité. Cohésion sociale renforcée dans notre France métissée !

Ne serait-ce pas enchanteur ?

Henricles 22 octobre 2011

 

 

 

 

 

 

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M
<br /> Complètement enchanteur !<br /> Alors... portons Henricles à la Présidence de la République Française !!<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Non ! Seule m'intéresserait la présidence des États-Unis d'europe !<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />